La Grande Muraille verte d’Afrique, qui vise à restaurer les paysages dégradés et à stimuler les économies du continent, manque de liquidités et n’atteindra probablement pas l’objectif fixé pour 2030, a déclaré à Reuters le président du dernier sommet de l’ONU sur la désertification.

Lancé en 2007 par l’Union Africaine (UA) la Grande muraille verte (GMV) vise à d’ici 2030 à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique  sur une bande longue de 8 000 km au sud du Sahara allant du Sénégal à Djibouti d’ici à 2030 mais aussi à capter et stocker 250 millions de tonnes de CO2 dans la végétation et à créer 10 millions d’emplois dans les zones rurales, tout en contribuant à la sécurité alimentaire dans l’une des régions du monde les plus touchées par la malnutrition.

Aujourd’hui seulement 30% des 100 millions d’hectares de terres a été réhabilité. « Le projet est confronté à des défis considérables, principalement en termes de financement et de mise en œuvre », estime Alain Richard Donwahi qui préside le sommet des Nations Unies sur la désertification jusqu’au prochain à Riyad, en Arabie Saoudite, en décembre. En l’absence de stratégie de suivi centralisée, la coordination du travail dans les 11 pays africains concernés s’est avérée particulièrement difficile, a-t-il précisé. Parallèlement, certains de ces pays ont été en proie à des crises humanitaires ces dernières années, alimentées par des coups d’État militaires, des guerres ou des insurrections islamistes.

On estime que le projet aurait besoin d’au moins $33 milliards de financement supplémentaire pour atteindre son objectif de 2030, selon un examen des progrès réalisé en 2020 par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).

Pour plus d’informations, voir l’article original (Reuters) et sa traduction française.