Une nouvelle initiative mondiale majeure pour protéger et connecter les zones naturelles est lancée à la réunion des Nations Unies sur la faune et la flore.

Lancé lors de quatorzième réunion de la Conférence des Parties (COP14) à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage à Samarcande, en Ouzbékistan (12-17 février 2024), le Partenariat mondial pour la connectivité écologique (Global Partnership on Ecological Connectivity en anglais) vise à protéger, à connecter et à améliorer les habitats essentiels pour les espèces migratrices, marquant ainsi un tournant dans les efforts internationaux de conservation.

Il s’agit d’une nouvelle initiative majeure visant à garantir l’identification, la protection et la connexion des zones importantes pour les espèces migratrices

Le partenariat est rejoint par plusieurs organisations, dont le Center for Large Landscape Conservation (CLLC), la Convention sur la diversité biologique (CDB), le Fonds mondial pour la nature (WWF), la Convention sur les zones humides (Ramsar), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), “Local Governments for Sustainability” (ICLEI), la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), le Centre mondial de surveillance de la conservation du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEPWCMC), et Climate Chance

La Coalition internationale sur les Corridors de Biodiversité en Afrique, via son secrétariat assuré par Climate Chance, a ainsi officialisé son adhésion au Partenariat mondial pour la connectivité écologique lors de la COP14 de la Convention sur les espèces migratrices (CEM). 

A l’invitation officielle de la Convention sur les Espèces Migratrices (CEM), la Coalition Internationale Corridors de Biodiversité en Afrique a été inscrite comme membre fondateur du Partenariat mondial pour la Connectivité Écologique, auprès d’un grand nombre d’organisations mondiales de la conservation de la biodiversité. Elle apparaît ainsi de fait comme la principale initiative de rassemblement des acteurs africains sur ce thème, et un interlocuteur représentatif pour les instances internationales.

Définie par la CEM comme “le mouvement sans entrave des espèces et le flux des processus naturels qui soutiennent la vie sur Terre”, la connectivité écologique est de plus en plus reconnue comme une priorité essentielle de la conservation au niveau mondial. “La nature ne connaît pas de frontières : la coopération transfrontalière – un facteur clé pour la conservation, la restauration et l’utilisation durable de la biodiversité”. Selon le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal et la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies (A/75/L.73), tous les États sont invités à renforcer la coopération internationale et transfrontalière afin de maintenir et d’améliorer la connectivité écologique des habitats transfrontaliers, des zones protégées transfrontalières et des écosystèmes qui sont vulnérables ou qui font partie de l’aire de migration d’espèces spécifiques, comme l’indique l’objectif A du Cadre mondial pour la biodiversité (et son objectif A pour 2050 et les objectifs 2, 3 et 12 pour 2030). La Belgique, la France, Monaco et l’Ouzbékistan font partie des Parties à la CEM qui participent à cette nouvelle initiative.

Cette initiative majeure sous l’égide des Nations Unies, soutenue par la Convention sur les Espèces Migratrices se concentrera sur quatre domaines clés de travail :

  1. Les données scientifiques et le suivi : Donner la priorité à l’intégration et à l’analyse des données scientifiques afin d’éclairer les mesures de conservation, tout en comblant les lacunes importantes en matière d’identification des habitats et d’évaluation des menaces.
  2. Les politiques et la législation : Soutenir les prises de décisions fondées sur des données probantes afin d’améliorer les politiques et les lois qui favorisent la connectivité écologique en l’intégrant dans les objectifs mondiaux et les priorités nationales.
  3. L’adoption et la mise en œuvre : Encourager l’application de stratégies de conservation de la connectivité par des projets et des initiatives tangibles, visant à établir des aires protégées bien connectées et des mesures de conservation efficaces à l’échelle des sites.
  4. La sensibilisation et la diffusion : Accroître la compréhension et le soutien du public vis-à-vis de la connectivité écologique par des campagnes et du matériel de communication ainsi que des événements collaboratifs.

Des financements seront également recherchés pour soutenir la mise en œuvre des actions prioritaires.  

“Nous ne pouvons pas préserver la grande faune africaine sans améliorer la connectivité, et nous ne pouvons pas préserver les corridors sans agir résolument en faveur du développement des communautés locales.” Sénateur Ronan Dantec, Président de l’association Climate Chance

 

 

Voir le communiqué de presse ici