Les négociations sur le financement du climat dans l’impasse en vue de la COP29 à Bakou
Les deux semaines passées à Bonn dans le cadre de la conférence SB60 de la CCNUCC ont été intéressantes, car elles ont permis d’observer la lenteur de la diplomatie internationale en matière de climat.
Dans la perspective de la COP29 à Bakou, toute l’attention se porte désormais sur la manière de financer la transition énergétique et de financer les efforts d’adaptation au changement climatique qui font cruellement défaut, en particulier dans les pays en développement.
Il est en effet audacieux de qualifier aussi explicitement la COP de Bakou de “COP sur le financement”, car les questions relatives au financement et à la question de savoir qui devrait en fin de compte payer pour les mesures climatiques ont toujours été parmi les questions les plus controversées dans le cadre de la CCNUCC.
Toutefois, étant donné que l’état actuel de la technologie permet déjà la décarbonisation au niveau technique, la résolution du problème du changement climatique se résume en grande partie à la mobilisation des ressources financières nécessaires à la mise à l’échelle des solutions techniques existantes. Il n’y a donc aucun moyen de discuter des voies financières concrètes vers la décarbonisation. La COP29 offre donc une occasion unique de progresser là où c’est le plus nécessaire, et je me réjouis que ce sujet vital occupe le devant de la scène dans les négociations précédant la COP qui se tiendra cette année en Azerbaïdjan.
Il existe néanmoins des obstacles majeurs qui empêchent d’aborder avec succès la question du financement de la lutte contre le changement climatique. Par exemple, les positions des pays en développement et des pays développés sont encore très éloignées l’une de l’autre, comme l’ont montré les négociations de Bonn.
En effet, les négociations n’ont guère progressé en ce qui concerne le nouvel objectif collectif quantifié sur le financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG), qui vise à définir les obligations des pays développés en matière de financement de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à ce changement dans les pays en développement.
Les pays en développement ont souligné à plusieurs reprises l’expérience décevante qu’ils ont eue avec le précédent objectif de financement fixé en 2009, dans lequel les pays développés s’étaient engagés à mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique des pays en développement d’ici à 2020. Bien que l’OCDE ait indiqué que cet objectif avait été atteint en 2022, de nombreuses questions restent sans réponse quant à ce qui devrait être considéré comme du financement climatique.
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